La nature. Un environnement où Elijah se sentait étrangement bien. Étrange lorsque l'on considérait la nature réservait aux sorcières. Néanmoins, c'était en égalité pour un vampire, surtout lorsque ce dernier ressentait ce besoin atroce de se nourrir. L'originel n'était pas présent en ces lieux pour faire ce geste plutôt...dévastateur. Non. Si la présence du vampire se fessait sentir c'était dans un intérêt. Intérêt qui répondait à un vague prénom. Athénais. Une image, une ombre du passé. Un passé néanmoins toujours présent. Un fin sourire se logea sur ses lèvres lorsqu'il repensait aux faits que cette deniere l'avait toujours soigneusement épiée d'une quelconque manière. Envoyé un vampire soit hypnose afin de savoir ce qu'il fessait était ingénieux, mais pas assez. Un originel voyait rapidement ces choses-là. Un peu trop vite par ailleurs. Actuellement, la princesse à la chevelure couleur des blés devait être présente à Mystic Falls par la simple demande de l'originel. Elijah ne supportait plus le fait d'être autant surveillé et plus encore, avec cette image de celle qui fut la seule et l'unique. La seule femme dont il avait laissé les sentiments dompté son coeur trop longtemps endormi. L'amour était une chose bien étrange. Lorsqu'il avait rencontré la jeune fille il était allé a un bal sans grand intérêt. Néanmoins, les choses avaient pris une autre tournure. Une importance dont le vampire n'aurait jamais eu bon de croire. Délibérément, elle était partie. Elle l'avait laissé seul. Lui et ces fichus sentiments. Lui n'avait pas été capable de se dresser face à son frère, Niklaus qui laissai la menace en suspens. Athénais n'avait pas perdue cette humanité et avoir des enfants avait été son plus profond désir. Rêve qu'Elijah fut incapable de lui donner. Prenant peur devant cette folie qui touchait la jeune femme, Nik avait autrefois sous entendu qu'il mettrait fin à l'existence de cette dernière définitivement si elle ne laissait pas cette envie partir. La fuite fut alors, son seul refuge. L'originel resta durant sept cents ans avec des sentiments avec une destination perdue, errante. Sans savoir si un jour il aurait le désir - ou encore l'occasion de voir de nouveau la princesse. Voir son visage si innocent n'était pas un soucis. Savoir s'ils pouvaient repartir sur une base neutre en était un autre. Qu'avait-elle fait de ce désir charnel d'avoir des enfants ? Avait-elle eu une autre personne à ces côtés durant toutes ces années ? Des questions essentielles qui attendaient patiemment des réponses.

Son regard se posa sur des jeunes personnes qui semblait pas très en accord sur un quelconque sujet, il posa ensuite sur regard sur une autre personne dont il reconnu immédiatement la sonorité. Douce mélodie. Il était incroyable de voir que certains souvenirs demeuraient toujours aussi impénétrable. Elle n'avait donc pas changé. Son visage enfantin, celui-ci toujours marqué par cette douceur qui lui était innée. Une douceur qui avait réussi à séduire le vampire qu'il fut autrefois. Elijah était planté là, toujours avec cette élégance légendaire dans ce costume parfaitement taillé. Il prêta une oreille attentive aux paroles que la princesse échangea avec la jeune fille ainsi que le garçon. Ces enfants. Pas étonnant. Ce que demoiselle désirait, elle l'obtenait. Athénais était dressée face à lui, son regard ancré dans le sien. Les regards valaient bien mieux que des mots dans certaine situation. « Et bien disons que c'est un plaisir partagé...Bienvenue à Mystic Fall » Un plaisir certes, mais la suite n'en était pas certaine. Malgré les sentiments aussi purs qu'il ressentait, Elijah gardait une certaine amertume. La jeune femme ne pouvait pas revenir après sept cents ans et attendre de l'originel un accueil sans une quelconque réserve. Le visage du vampire restait fermé, aucune émotion ne traversait celui-ci. Il se montrait d'une extrême froideur. « Tes enfants ? » lança-t-il en désignant d'un bref signe de la tête les deux jeunes gens plus loin qui semblaient en éternel désaccord. Les mains posté dans les poches de son pantalon, il posa de nouveau son regard sur Athénais. Elle avait finalement baissé les yeux. Elle devait bien savoir que des explications seraient les bienvenues et Elijah était disponible afin de les écoutés. « Je vois donc que notre...comment pourrait-on qualifier ceci...séparation ne fut donc d'aucune utilité » C'était une vérité qu'il disait là. Elle était partie à la suite de cela et cette séparation soudaine n'avait pas donné une quelconque retenue à la jeune femme d'avoir des enfants. Enfin, le terme enfants étaient plutôt...vague. Elijah poussa un mince soupirs, de sa main droite, il releva le visage de la jeune femme, il laissa retombé aussitôt celle-ci. Il tenait à ce que cette dernière lui donne les explications en le regardant et non en ayant les yeux baissés, car dans cette posture il avait l'impression de disputer une pauvre personne. Pauvre personne qu'Athénais n'était pas.

Il m’en voulait, je le voyais, je le sentais. Face à moi, le temps n’avait pas eu d’effet sur lui. Son élégance innée était toujours ancrée en lui, sa beauté qui m’avait autrefois séduite était toujours bien présente. Néanmoins, jamais je n’avais vu telle froideur sur son visage, surtout envers moi et cela me bouleversa quelque peu. Certes, je ne m’attendais pas à ce qu’il me saute dans les bras, mais une telle froideur me faisait pas mal souffrir. Un léger soupire s’échappa de mes lèvres, chose que j’avais l’habitude de faire quand une attitude ou l’autre m’agaçais. « Bienvenue ? Ton visage ainsi que ton comportement laisse supposer que ce n’est pas le cas Elijah. » Oui, déjà à l’époque j’avais tendance à dire ce que je pensais, avec l’âge, cette qualité ou ce défaut selon les personnes, c’était quelque peu renforcé. Sa froideur ne bougea pas de son, autrefois, si doux visage. Oui, certains auraient pu croire que cet originel n’était pas capable d’éprouver de la douceur, néanmoins, j’en étais la preuve même. Je me souvenais de ses moments passés près d’un feu, blottie contre lui, rigolant à des blagues stupides que Klaus lâchait. Ou encore, des petites disputes amicales avec sa sœur, du regard protecteur qu’il posait sur moi au cas où la situation dégénèrerait. Tous cela avait disparu, je ne retrouvais pas le vampire qui m’avait transformé par amour. Il me montra alors mes enfants d’un signe de tête, une fois encore, ceux-ci semblaient se disputer ce qui avait le don de m’énerver. Ne savaient-ils pas se tenir, même quelques instants ? Mon corps se raidi. Oui, c’était mes enfants, mais à mes yeux c’était les siens également. Depuis notre séparation, je n’avais jamais eu d’autres hommes dans ma vie, Elijah avait définitivement emprisonné mon cœur, brisé mon âme.

« Oui, mes enfants. » Bon aux yeux des humains, je ressemblais plus à la sœur de ceux-ci, vu mon physique très jeune. Mais Alexandre et Cathleen savaient ce qui en était, ils me respectaient et m’aimaient comme leur mère. Nous étions une famille, une famille brisée par l’absence de ce père que je n’avais jamais osé annoncer. Je baissais finalement les yeux, tenir son regard m’étais insupportable, surtout avec cet air froid qu’il portait à mon égard. J’avais l’impression d’étouffer, de mourir une fois de plus par cette souffrance que je m’étais infligée sept cents ans plus tôt. D’aucune utilité ? Et bien à mes yeux, cela en avait une. Je m’étais construit une famille, j’avais réalisé un rêve que Elijah et Klaus ne souhaitaient pas se voir réaliser. Je serais légèrement le poing, signe qu’une certaine colère montait en moi. Je sentis alors sa main relever mon visage, plongeant de nouveau mon regard dans le sien. Ce simple contacte eu l’effet d’une bombe sur moi, mais ce simple contacte eu également l’effet de calmer cette ardeur que j’avais toujours eu à moi. Et oui, déjà en étant humaine mon caractère avait tendance à en choquer plus d’un, surtout pour l’époque. A présent, cela pouvait passer pour de l’arrogance ou de l’inconscience, mais Elijah m’avait aimé pour ce trait de caractère unique sous cette facette de douceur. « Cela n’a aucune utilité pour toi, mais pas à mes yeux. Tu ne voulais pas m’offrir ce que je désirais, Klaus n’en parlons même pas…Alors je suis partie, c’était le seul moyen pour me construire, pour éviter que je devienne un monstre qui refoule son humanité. Je ne t’ai pas abandonné par plaisir Elijah, en partant, j’ai brisé ce que j’avais de plus chère…mon cœur. »

Certes, mes belles paroles ne seraient pas suffisante, mais c’était ainsi que je le pensais. J’avais été le premier vampire engendré par un des originels, j’avais été engendré par amour, un amour qui sans le vouloir m’avais détruit moi et l’homme que j’aimais. Mon regard se fit alors plus triste et plus calme, pourtant, une certaine froideur s’y lu sans vraiment de but. « Tu sais très bien que si j’étais restée, toi et moi en aurions souffert plus que tout. J’en étais venue à tuer des enfants, simplement parce que tu refusais de les transformer pour qu’ils restent à mes côtés. Elijah, je n’arrivais pas à me défaire de cette part d’humanité qui me dévorait. Ou alors, aurais-tu préféré vivre aux côtés d’un vampire sans cœur ? » Oui, je n’aimais pas me souvenir de cette période de ma vie. A l’époque, j’étais jeune et même capricieuse, à présent j’étais beaucoup plus sage et j’avais fini par obtenir ce que je désirais. J’entendis un petit cri et je vis ma fille se remettre en place l’épaule. Frottant mon front, je soupirais alors, mon fils était beaucoup trop brute et surtout trop rebel à mes yeux. Pourtant, quand Alexandre croisa mon regard, il se raidi en observant Elijah, ne connaissant pas son identité et étant fort protecteur malgré ses attitudes. Néanmoins, un seul regard de ma part lui fit comprendre de ne surtout pas approcher. « Tu m’en veux, mais à ce que je sache tu n’as pas tenté de me retenir plus que ça…tu avais bien trop peur de Klaus, au point de laisser la femme que tu aimais passer en second plan. » Bon, là je jouais avec le feu. Elijah avait beau avoir partagé ma vie durant deux cents ans, il n’en restait pas moins un originel bien plus fort que moi. Pourtant, mes paroles avaient sifflés avec froideur et arrogance.